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Communiqué

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La collision entre un aéronef et un camion-citerne souligne l’importance de suivre les directives de sécurité en cas d’urgence

Richmond Hill (Ontario), le 2 septembre 2020 — Aujourd’hui, le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) a publié son rapport d’enquête (A19O0063) sur la collision de mai 2019 entre un camion-citerne et un appareil de Havilland DHC-8-300 à l’aéroport international Lester B. Pearson de Toronto (Ontario). L’enquête souligne l’importance que les passagers se familiarisent avec les renseignements sur la sécurité et suivent les instructions des agents de bord en cas d’urgence.

Le 10 mai 2019, à 1 h 33 (heure locale), un appareil de Havilland DHC-8-300 exploité par Jazz Aviation LP qui effectuait le vol JZA8615 ainsi qu’un camion-citerne exploité par Menzies Aviation sont entré en collision à l’aéroport international Lester B. Pearson de Toronto (Ontario). L’avion transportait 52 passagers, dont trois enfants en bas âge. Les passagers et l’équipage ont évacué l’aéronef et ont été dirigés vers l’aérogare par les premiers intervenants. Il n’y a pas eu d’incendie ni de déversement de carburant. On a signalé 15 blessés légers, dont un enfant en bas âge et un membre d’équipage.

Le camion-citerne a traversé des marques d’avertissement d’aéronef peintes sur la surface de l’aire de trafic, tout juste avant le corridor de jonction. Ces marques servent à rappeler aux conducteurs qu’ils s’apprêtent à traverser une allée de circulation d’aéronef et qu’ils doivent rester vigilants. Les conducteurs ne sont pas tenus de ralentir ou de s’arrêter s’il n’y a pas d’aéronef. Le camion-citerne n’a pas ralenti et ne s’est pas arrêté près de la marque d’avertissement d’aéronef, et il a poursuivi sa route en direction sud à une vitesse d’environ 40 km/h, qui est la limite de vitesse.

L’enquête a révélé que le champ de vision limité à droite de la cabine du chauffeur du camion-citerne causé par la plateforme de service élévatrice à l’avant, ainsi que la condensation sur les fenêtres, ont empêché le conducteur de voir l’aéronef à temps pour éviter la collision. Pendant la circulation au sol, l’attention du commandant de bord s’est concentrée principalement sur la trajectoire prévue de l’aéronef pour rester dans l’axe de la voie de circulation et pour détecter toute circulation ou tout obstacle devant lui. Le champ de vision du commandant de bord dans la direction du camion-citerne à l’approche était dégagé, mais la visibilité était réduite en raison de l’obscurité, de la pluie et de la lumière réfléchie. Par conséquent, le commandant n’a pas vu le camion-citerne qui s’approchait pendant les instants cruciaux qui ont précédé la collision. Si les conducteurs et les équipages de vol ne demeurent pas vigilants quant à la possibilité que d’autres véhicules traversent les aires de manœuvre désignées, il y a un risque accru de collision.

L’enquête a également mis en évidence plusieurs facteurs de risque liés à l’évacuation de l’aéronef après la collision. Il est important que les passagers tiennent compte des exposés de sécurité, qu’ils examinent la carte de mesures de sécurité et qu’ils suivent les instructions des agents de bord afin d’être préparés et d’évacuer en toute sécurité en cas d’urgence. Dans ce cas, une passagère a été blessée parce qu’elle avait retiré sa ceinture de sécurité avant la collision, malgré le fait que le voyant de la ceinture de sécurité était allumé et que l’agent de bord lui avait demandé de garder sa ceinture de sécurité. Deux autres passagers ont été blessés après avoir ouvert un hublot issue de secours arrière sans avoir reçu d’instructions, et avoir sauté de ce dernier, ce qui n’était pas conforme aux instructions de la carte des mesures de sécurité de s’asseoir sur le seuil de l’issue avant de quitter l’aéronef. Certains passagers ont également tenté de récupérer leurs bagages de cabine pendant l’évacuation, ce qui a entraîné des retards. Un enfant en bas âge a également été blessé pendant la collision, ce qui souligne la nécessité de donner suite à la recommandation en suspens du BST (A15-02), soit d’exiger des ensembles de retenue d’enfant pour les bébés et les jeunes enfants afin d’assurer un niveau de sécurité équivalent à celui des adultes à bord d’aéronefs commerciaux.

À la suite de l’événement, l’Autorité aéroportuaire du Grand Toronto (GTAA) a demandé à l’Association du transport aérien international d’effectuer une vérification de Menzies Aviation et de ses activités à l’aéroport international Lester B. Pearson de Toronto. La GTAA a également entrepris un examen de son programme de permis d’exploitation de véhicules côté piste, en consultation avec des intervenants et des conducteurs. Menzies Aviation a ajouté des caméras de vision arrière et latérale à son parc de camions-citernes et a fourni des radios bidirectionnelles pour améliorer les communications entre l’entreprise et ses conducteurs. Il a également modifié ses pratiques d’exploitation afin de réduire la congestion des véhicules terrestres.

Consulter la page de l’enquête pour plus de renseignements.


Le BST est un organisme indépendant qui mène des enquêtes sur des événements de transport aérien, ferroviaire, maritime et pipelinier. Son seul but est de promouvoir la sécurité des transports. Le Bureau n'est pas habilité à attribuer ni à déterminer les responsabilités civiles ou pénales.

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