Renseignements - Rapport d'enquête final R04Q0040 - Déraillement du train U-781-21-17 du CN, le 17 août 2004, près de Lévis (Québec) - Recommandations
Vers 14 h 40 (heure avancée de l'Est), le 17 août 2004, 18 wagons-citernes du train U-781-21-17 du Canadien National (CN) ont déraillé au point milliaire 3,87 de la subdivision Lévis, dans la zone marécageuse de la Grande Plée Bleue, près de Saint-Henri-de-Lévis. Il s'agissait d'un train-bloc de produits pétroliers en provenance de la raffinerie d'Ultramar Canada Inc. à Lévis, arrondissement de Saint-Romuald (Québec), à destination de Montréal (Québec). Environ 200 000 litres d'essence et de carburant diesel se sont déversés dans la zone marécageuse mais ont pu être récupérés. L'accident n'a pas fait de blessés.
Durant son enquête, le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) a constaté que le sol sous la voie avait fait l'objet d'une rupture de perforation soudaine ayant provoqué l'affaissement de la voie et le déraillement du train. La voie, construite sur de la tourbe saturée, se tassait sous l'effet de charges répétées, ce qui a entraîné peu à peu la distorsion et le réalignement des fibres de la tourbe et probablement causé la rupture soudaine.
Le poids des essieux, le tonnage et la vitesse du train sont des facteurs qui ont contribué à la perforation. Selon les observations en surface, les procédures actuelles d'inspection de la voie ne permettent pas de détecter les risques imminents d'affaissement.
Un important déversement de produits pétroliers s'est produit lorsque les têtes et les parois des wagons-citernes ont été déchirées lors du déraillement. Bien que le sol du lieu de l'accident soit marécageux, donc meuble, les wagons-citernes ont fait l'objet de perforations. Lors d'accidents précédents, on avait constaté que ce type de wagon pouvait facilement être perforé.
L'industrie a élaboré des normes pour améliorer la résistance aux perforations des nouveaux wagons-citernes dont le poids brut est de 286 000 livres, mais ces normes ne s'appliquent pas aux wagons-citernes dont le poids maximal est de 263 000 livres, comme les wagons dans cet accident.
Dans son rapport, le Bureau a formulé les recommandations suivantes :
Le ministère des Transports et l'industrie ferroviaire effectuent des études en profondeur du comportement des matériaux organiques saturés sous charge cyclique.
Recommandation R07-03 du BST
Le ministère des Transports étende les dispositions de sécurité des normes de construction applicables aux wagons de 286 000 livres à tous les nouveaux wagons-citernes non pressurisés transportant des marchandises dangereuses.
Recommandation R07-04 du BST
Le rapport final R04Q0040 est également disponible sur ce site.
Renseignements - Rapport d'enquête final R04Q0040 - Déraillement du train U-781-21-17 du CN, le 17 août 2004, près de Lévis (Québec) - Recommandations
Vers 14 h 40 (heure avancée de l'Est), le 17 août 2004, 18 wagons-citernes du train U-781-21-17 du Canadien National (CN) ont déraillé au point milliaire 3,87 de la subdivision Lévis, dans la zone marécageuse de la Grande Plée Bleue, près de Saint-Henri-de-Lévis. Il s'agissait d'un train-bloc de produits pétroliers en provenance de la raffinerie d'Ultramar Canada Inc. à Lévis, arrondissement de Saint-Romuald (Québec), à destination de Montréal (Québec). Environ 200 000 litres d'essence et de carburant diesel se sont déversés dans la zone marécageuse mais ont pu être récupérés. L'accident n'a pas fait de blessés.
Durant son enquête, le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) a constaté que le sol sous la voie avait fait l'objet d'une rupture de perforation soudaine ayant provoqué l'affaissement de la voie et le déraillement du train. La voie, construite sur de la tourbe saturée, se tassait sous l'effet de charges répétées, ce qui a entraîné peu à peu la distorsion et le réalignement des fibres de la tourbe et probablement causé la rupture soudaine.
Le poids des essieux, le tonnage et la vitesse du train sont des facteurs qui ont contribué à la perforation. Selon les observations en surface, les procédures actuelles d'inspection de la voie ne permettent pas de détecter les risques imminents d'affaissement.
Un important déversement de produits pétroliers s'est produit lorsque les têtes et les parois des wagons-citernes ont été déchirées lors du déraillement. Bien que le sol du lieu de l'accident soit marécageux, donc meuble, les wagons-citernes ont fait l'objet de perforations. Lors d'accidents précédents, on avait constaté que ce type de wagon pouvait facilement être perforé.
L'industrie a élaboré des normes pour améliorer la résistance aux perforations des nouveaux wagons-citernes dont le poids brut est de 286 000 livres, mais ces normes ne s'appliquent pas aux wagons-citernes dont le poids maximal est de 263 000 livres, comme les wagons dans cet accident.
Dans son rapport, le Bureau a formulé les recommandations suivantes :
Le ministère des Transports et l'industrie ferroviaire effectuent des études en profondeur du comportement des matériaux organiques saturés sous charge cyclique.
Recommandation R07-03 du BST
Le ministère des Transports étende les dispositions de sécurité des normes de construction applicables aux wagons de 286 000 livres à tous les nouveaux wagons-citernes non pressurisés transportant des marchandises dangereuses.
Recommandation R07-04 du BST
Le rapport final R04Q0040 est également disponible sur ce site.