Collision avec le sol ou l'eau
Inscrit à la liste de surveillance le 16 août 2010
Problème
Des pertes de vie continuent de se produire lorsque des avions heurtent le sol ou l'eau alors que l'équipage en a la maîtrise.
Contexte
Une collision avec le sol ou l'eau se produit lorsqu'un aéronef en état de navigabilité, et dont le pilote a la maitrise, heurte le sol, l'eau ou un obstacle par inadvertance. Dans de tels cas, les pilotes n'ont pas conscience du danger avant qu'il ne soit trop tard. Ce type d'accident survient souvent dans des conditions de visibilité réduite, de nuit ou dans de mauvaises conditions météorologiques. Ces conditions réduisent la conscience qu'a le pilote du milieu environnant et il devient difficile d'estimer la proximité du sol. Le risque est encore plus grand pour les petits aéronefs, lesquels voyagent davantage dans des régions isolées, sauvages ou montagneuses. Ces petits aéronefs ne sont pas tenus d'être dotés du même dispositif avertisseur de proximité du sol que les grands aéronefs de ligne.
Le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) a enquêté sur de nombreuses collisions avec le sol et l'eau et a cerné des problèmes. Il a également tiré des conclusions et formulé des recommandations, comme l'installation de dispositifs avertisseurs de proximité du sol à bord des petits aéronefsNote de bas de page 1. Le Bureau a également recommandé des changements aux procédures durant les approches de non-précision, changements qui réduiraient encore plus les accidents en approche et à l'atterrissageNote de bas de page 2.
Les collisions avec le sol ou l'eau représentent 5 % des accidents, mais près de 25 % de toutes les pertes de vie. De 2000 à 2009, 129 accidents de ce type sont survenus au Canada et ont fait 128 morts. Depuis que le BST a inscrit ce problème à sa Liste de surveillance, le nombre annuel d'accidents de ce type n'a pas diminué. En 2010, il y a eu 13 accidents de ce type. En 2011, il y en a eu 14.
Transports Canada met actuellement en œuvre des modifications réglementaires qui exigeront l'installation d'un système d'avertissement et d'alarme d'impact à bord des aéronefs commerciaux comptant six sièges passagers ou plus, et à bord d'aéronefs privés à propulsion par turbine. Toutefois, tant que ces règlements n'entreront pas en vigueur et que ces dispositifs ne seront pas installés à bord des aéronefs, les Canadiens et Canadiennes feront toujours face à un risque résiduel, et le Bureau estime qu'il doit continuer de se pencher sur cet enjeu.
Solution
Des procédures améliorées pour les approches de non précision, ainsi qu'un plus vaste recours à la technologie, sont nécessaires afin de réduire le nombre d'accidents de ce type.