Approches non stabilisées

Des accidents liés à des approches non stabilisées continuent de se produire aux aéroports canadiens.

 Mise à jour – Ce qui a été fait

  • Peu après la publication de la Liste de surveillance, la présidente du BST a fait deux présentations distinctes lors du congrès annuel de l’Association du transport aérien du Canada (ATAC) à Vancouver. Ces présentations ont mis en lumière les enjeux de la Liste de surveillance qui touchent le transport aérien et multimodal.
  • En décembre 2016, les membres du Bureau et l’administrateur en chef des opérations ont rencontré des cadres supérieurs de NAV CANADA au Laboratoire d’ingénierie du BST pour discuter des enjeux de la Liste de surveillance qui touchent le transport aérien et multimodal.

Importance de l’enjeu

Chaque année, des millions d’atterrissages se produisent sans incident sur les pistes canadiennes. Toutefois, pendant cette phase du vol, les approches non stabilisées augmentent considérablement le risque d’accident dont les conséquences peuvent se mesurer en dommages aux aéronefs, en blessures, voire en décès.

Des enquêtes récentes du Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST)Note de bas de page 1 ont révélé qu’une approche non stabilisée était la cause ou un facteur contributif de plusieurs accidents graves, donnant lieu à des recommandationsNote de bas de page 2 relatives à cet enjeu.

Des recherches internationales indiquent que les exploitants commerciaux enregistrent 3,5 % à 4 % d’approches non stabiliséesNote de bas de page 3. De celles-ci, 97 % se poursuivent jusqu’à l’atterrissage, tandis que seulement 3 % donnent lieu à une remise des gaz, et ce, malgré les politiques sur les approches stables des compagnies aériennes.

À moins d’une conformité accrue à ces politiques, on continuera de poursuivre les approches non stabilisées jusqu’à l’atterrissage, augmentant ainsi le risque d’accident à l’approche et à l’atterrissage.

Certaines compagnies aériennes utilisent des outils pour améliorer la conformité des équipages de conduite, à savoir la surveillance des données de vol, des programmes d’assurance qualité des opérations aériennes, des procédures d’utilisation normalisées explicites et des politiques non punitives applicables à la remise des gaz. Toutefois, les grandes compagnies aériennes doivent propager l’usage de ces outils, les évaluer pour confirmer leur efficacité à réduire le nombre d’approches non stabilisées poursuivies jusqu’à l’atterrissage et les intégrer pleinement à leurs systèmes de gestion de la sécurité.

En réponse à la recommandation A14-01 du BST sur les approches non stabilisées, Transports Canada, en publiant l’Alerte à la sécurité de l’Aviation civile 2014-03, a conseillé aux compagnies aériennes de surveiller et de réduire la fréquence des atterrissages faisant suite à une approche non stabilisée. Ensuite, Transports Canada a lancé une campagne d’inspection afin d'évaluer l’efficacité des diverses mesures volontaires prises pour réduire le nombre d’approches non stabilisées poursuivies jusqu’à l’atterrissage.

Malgré ces récents efforts de Transports Canada, le BST demeure préoccupé par le fait que, sans autre mesure, les risques pour le public découlant des approches non stabilisées perdurent.

 Mesures à prendre

Cet enjeu restera sur la Liste de surveillance jusqu’à ce que :

  • les grandes compagnies aériennes fassent un suivi de la conformité à la politique sur les approches stables au moyen de leurs systèmes de gestion de la sécurité et prennent des mesures pour réduire le nombre d’approches non stabilisées qui se poursuivent jusqu’à l’atterrissage;
  • l’on constate une baisse du nombre d’incidents d’approche non stabilisée et du nombre d’accidents pour lesquels la stabilité de l’approche figure parmi les causes ou les facteurs contributifs.

 Information pertinente

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