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Sorties en bout de piste

Des sorties en bout de piste continuent de se produire aux aéroports canadiens.

 Mise à jour – Ce qui a été fait

  • Peu après la publication de la Liste de surveillance, la présidente du BST a fait deux présentations distinctes lors du congrès annuel de l’Association du transport aérien du Canada (ATAC) à Vancouver. Ces présentations ont mis en lumière les enjeux de la Liste de surveillance qui touchent le transport aérien et multimodal.
  • Après la publication de la Liste de surveillance, la présidente du BST a rencontré des cadres supérieurs des autorités des aéroports internationaux de Vancouver et Pearson de Toronto pour discuter des enjeux de la liste de surveillance qui concernent le transport aérien. Le BST espère rencontrer d’autres autorités aéroportuaires dans un avenir proche afin d’enrichir la conversation.

Importance de l’enjeu

Chaque année, des millions d'atterrissages se produisent sans incident sur les pistes canadiennes. Or, des accidents surviennent pendant la phase d'atterrissage ou en cas de décollage interrompu. Il peut en résulter des dommages aux aéronefs, des blessures, voire des décès — et les conséquences peuvent être particulièrement graves lorsqu'il n'y a pas d'aire de sécurité appropriée à l'extrémité de la piste.

Depuis l'inscription initiale de cet enjeu sur la Liste de surveillance 2010, le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) a enquêté sur 16 accidents comprenant des sorties en bout de pisteNote de bas de page 1, et a publié quatre recommandationsNote de bas de page 2 et quatre communications de sécurité concernant ce type d'accident.

La neige, la pluie et la glace ont des répercussions sur l'état de la surface des pistes. Pour calculer la distance nécessaire à un atterrissage en toute sécurité, les pilotes ont besoin de données exactes et à jour sur l'état de la piste, et ce, en toute saison.

En cas de sortie en bout de piste au cours d'un atterrissage ou d'un décollage interrompu, il est important que l'aéronef dispose d'une aire de sécurité convenable au-delà de l'extrémité de la piste afin de réduire les conséquences préjudiciables. À l'heure actuelle, il n'existe aucune exigence réglementaire au Canada en matière de conformité aux normes internationales et aux pratiques recommandées relatives aux aires de sécurité d'extrémité de piste (RESA).

La directive de Transports Canada préconisant une RESA de 150 mètres n'est pas respectée dans de nombreux aéroports canadiens, et la plupart des grands aéroports ne sont pas conformes à la pratique recommandée par l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) préconisant une RESA de 300 mètres. Il en résulte que le terrain au-delà de l'extrémité de nombreuses pistes au Canada pourrait, en cas d'accident, contribuer à endommager les aéronefs et à blesser des passagers ou des membres d'équipage.

Il y a eu des progrès depuis que cet enjeu a été initialement inscrit sur la Liste de surveillance en 2010. Pour maximiser les chances d'atterrissage sécuritaire, la surface des pistes a été améliorée à certains aéroports. NAV CANADA a également pris des mesures en vue d'améliorer les comptes rendus de l'état de la surface de la piste transmis aux pilotes pendant l'hiver.

Dans certains aéroports, on a agrandi les RESA ou pris d'autres mesures pour remédier aux risques découlant de lacunes de sécurité d'exploitation. Le BST soutient sans réserve ces initiatives individuelles, mais les progrès d'ensemble visant le respect des exigences relatives aux RESA sont d'une lenteur persistante dans la plupart des aéroports.

Transports Canada a terminé une étude qui guidera l'élaboration d'une réglementation, et a consulté des intervenants. Toutefois, le BST demeure préoccupé par le fait que les critères proposés et la méthodologie de l'étude de Transports Canada ne soient pas en mesure de remédier de manière adéquate à la lacune de sécurité sous-jacente qui a donné lieu à la recommandation du BST sur les aires de sécurité d'extrémité de pisteNote de bas de page 3.

En conséquence, malgré ces efforts, des accidents imputables à des sorties en bout de piste continuent de survenir. Le BST demeure préoccupé par le fait que, si aucune autre mesure n'est prise, les risques pour le public perdurent.

 Mesures à prendre

Cet enjeu restera sur la Liste de surveillance jusqu’à ce que :

  • les pilotes reçoivent des renseignements sur l’état de la piste en temps voulu pour calculer la distance d’atterrissage nécessaire, et ce, peu importe la saison;
  • Transports Canada exige des RESA appropriées dans les aéroports canadiens afin de réduire les risques en cas de sortie en bout de piste;
  • les grands aéroports mettent en place des RESA appropriées ou d’autres systèmes et structures conçus pour arrêter en toute sécurité les aéronefs qui sortent en bout de piste.

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