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Un train du CP a dépassé ses limites d’autorisation près de Cranbrook (Colombie-Britannique) en raison d’un manque de connaissance du territoire et d’une mauvaise interprétation des communications en mars 2015
Dans son rapport d'enquête (R15V0046) publié aujourd’hui, le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) a déterminé que le manque de connaissance du territoire et une mauvaise interprétation d’une communication ont fait en sorte qu’un train du Chemin de fer Canadien Pacifique (CP) a dépassé ses limites d’autorisation près de Cranbrook (Colombie-Britannique), en mars 2015. Aucun blessé n’a été signalé, et aucune marchandise dangereuse n’a été en cause
Le 11 mars 2015, un contrôleur de la circulation ferroviaire du CP a arrêté un train, composé de deux locomotives et de 130 wagons vides, près du point milliaire 102 de la subdivision de Cranbrook après que le convoi eut quitté Cranbrook et roulé vers l’est sans autorisation sur une distance de cinq milles. Il n’y a pas eu de mouvements incompatibles.
L'enquête a permis de déterminer que le train avait dépassé le panneau indicateur est de zone de marche prudente à Cranbrook sans la feuille de libération exigée. À son approche de Cranbrook, l'équipe de train a communiqué par radio avec le coordonnateur de trains adjoint à Fort Steele. Les membres de l'équipe ont mal interprété les renseignements fournis par le coordonnateur de trains adjoint, et pensaient avoir reçu une confirmation que la zone de marche prudente à Cranbrook s'étendait jusqu'à Fort Steele. Ainsi, l'équipe de train croyait qu'aucune autre autorisation n'était nécessaire et qu'elle pouvait avancer au-delà de Cranbrook sans demander une feuille de libération au contrôleur de la circulation ferroviaire.
Ces événements se sont produits vers 1 h 20, une heure de la journée se situant près d'un creux connu du rythme circadien où la vigilance peut être compromise. Au cours des périodes de vigilance réduite, il existe un risque accru d'erreurs par inadvertance, telle la mauvaise interprétation de communications.
Bien que qualifiés pour leur poste respectif, les trois cadres (non syndiqués) du CP qui formaient l'équipe de train ne connaissaient pas bien le territoire. L'enquête a indiqué que si des cadres d'un chemin de fer qui exploitent des trains ne connaissent pas suffisamment le territoire, il est possible que les limites d'autorisation à l'intérieur de celui-ci ne soient pas uniformément respectées, ce qui accroît le nombre des événements de ce type et les risques qui y sont associés. L'enquête a également indiqué que si les règlements n'établissent pas d'exigences suffisantes relativement à la formation, à la certification et à la connaissance du territoire des cadres ferroviaires qui conduisent des trains, des trains risquent d'être dotés en équipes formées de cadres n'ayant pas assez d'expérience, entraînant un risque de circulation ferroviaire non sécuritaire.
À la suite de l'événement en question, le CP a désigné le triage de Cranbrook comme voie d'évitement. La zone de marche prudente dans le triage a été supprimée, et une subdivision adjacente y a été combinée de façon à ce que le nouvel aménagement fonctionne comme une seule entité. De plus, le CP a officialisé des exigences qui stipulent que les équipes formées de cadres doivent se familiariser avec le territoire.
Voir la page d'enquête pour plus d'information.
Le BST est un organisme indépendant qui mène des enquêtes sur des événements de transport aérien, ferroviaire, maritime et pipelinier. Son seul but est de promouvoir la sécurité des transports. Le Bureau n'est pas habilité à attribuer ni à déterminer les responsabilités civiles ou pénales.
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